Qu’est-ce qu’un backlink (lien entrant) de qualité ?

Depuis que j’évolue dans le monde passionnant du SEO, soit désormais plus de 10 ans, les backlinks, ou liens entrants en français, constituent un critère de ranking très important. En tout cas pour le référencement sur Google. Bien que celui-ci tende à leur accorder moins de poids, comme en témoigne cette récente étude de SEMrush, acquérir des backlinks dans le cadre du netlinking permet encore de faire la différence dans les SERPs pour aller y chercher les premières positions sur des mots clés à la fois concurrentiels et bien sûr stratégiques. Mais pas à n’importe quel prix !

Au cours des dernières années, parfaitement conscients de l’enjeu qui se tramait et se trame donc encore autour de ces backlinks, nombre d’acteurs ont investi le créneau du netlinking à des fins de monétisation, parfois au détriment de la qualité des spots de publication vendus ainsi à leurs clients, qu’il s’agisse d’agences ou d’annonceurs. Et je ne parle pas seulement des plateformes spécialisées ! Or, en netlinking, la qualité prévaut de très loin sur la quantité. A l’heure où les opportunités n’ont jamais été aussi nombreuses, grâce notamment à l’essor de l’IA, et les prix paradoxalement aussi gonflés, savoir identifier un bon lien entrant, ou un backlink de qualité, est essentiel, voir même crucial.

Avant toute chose, rappelons ce qu’est un lien entrant de qualité pour le SEO.

Un bon lien est à mon sens un lien dofollow (que Google va suivre/crawler) acquis naturellement sur une page indexable d’un domaine d’autorité dont la thématique est similaire ou voisine à celle de celui qui le reçoit.

Voilà, résumé on ne peut plus simplement, le type de backlinks qu’il vous faudrait viser pour vous assurer d’améliorer de manière efficiente la popularité de n’importe quel site sur lequel vous travaillez en SEO.

Cependant, entre la théorie et la pratique, il y a souvent un fossé.

Quels critères prendre en compte pour bien choisir ses backlinks ?

Si les stratégies d’acquisition de backlinks naturelles, relevant entre autres du linkbaiting, peuvent se révéler incroyablement puissantes, il est vrai que les techniques plus agressives, comme la mise en place de partenariats et surtout l’achat de liens, permettent souvent d’obtenir des résultats plus efficaces et rapides.

Un mal pour un bien. En effet, ces techniques, en plus d’être potentiellement plus productives à court terme, offrent généralement une relative transparence sur les différents critères à passer en revue pour déterminer la qualité d’un lien. Vous pouvez en outre vérifier :

La thématique du domaine ciblé

Je l’expliquais plus haut, un bon lien doit provenir d’un site sémantiquement identique ou proche. Par exemple, si vous êtes un e-commerçant qui vend des pièces détachées pour voiture, vous n’aurez pas d’intérêt à aller chercher du lien sur des sites animaliers, et ce, même si je connais des consultants SEO audacieux qui n’hésiteraient pas y parler de Peugeot ou de Jaguar pour saisir d’éventuelles opportunités.

L’autorité du domaine ciblé

Un lien sur un site populaire, aux yeux de Google autant que des utilisateurs, sera toujours plus intéressant qu’un lien sur un jeune site tout juste sorti de terre. Il existe plusieurs façons de mesurer l’autorité d’un domaine. Les plus fiables, dirons-nous, sont le Domain Rating (DR) de Ahrefs et le Domain Authority (DA) de Moz. Le score attribué à un domaine par ces deux outils SEO de référence s’apparente à une note sur 100. Plus elle est élevée, plus le domaine est fort sur le plan SEO. C’est bête et méchant, mais celui qui a la plus grosse gagne ! Pour aller plus loin, vous pouvez croiser l’autorité évaluée par Ahrefs ou Moz avec le nombre de domaines référents.

Quid du Trust Flow de Majestic SEO ?

Quand Google a décidé de ne plus communiquer la valeur du PageRank d’une page en 2016, beaucoup de référenceurs, moi y compris, se sont tournés vers le Trust Flow de Majestic SEO. Pendant longtemps, je m’y suis fié presque aveuglément parce qu’il était fiable, c’est-à-dire représentatif du niveau réel de qualité des backlinks d’un site ou d’une page web donnée. Malheureusement, c’est de moins en moins vrai. Celui-ci peut être manipulé assez aisément afin d’embellir artificiellement le degré de popularité. Je continue en revanche de prendre en compte le Topical Trust Flow dans mon processus d’analyse, dans cette logique de concordance sémantique expliquée dans le premier point.

La pertinence des mots clés positionnés

Conformément à ce que j’expliquais à l’instant sur le Trust Flow, je sais par expérience que certaines metrics SEO d’un site sont facilement manipulables. Et certains éditeurs peu scrupuleux le savent eux aussi très bien. Ils n’hésitent pas à en jouer pour embellir leurs spots et ainsi faire grimper les enchères. C’est pourquoi vous avez également tout intérêt à analyser les mots clés sur lesquels se positionne un site partenaire. Les chiffres peuvent mentir, pas les top positions ! Attention, je vous parle ici de mots clés pertinents générateurs de trafic qualifié, et non de « fake trafic » là encore manipulé.

La localisation du lien

Vous pensez pouvoir mettre la main sur un lien provenant d’un site faisant autorité dans votre secteur d’activité ? Bien, avant de conclure votre deal, assurez-vous que celui-ci y occupera une place de choix, idéalement au cœur d’un contenu qualitatif publié sur une page parfaitement maillée autant sur le plan interne qu’externe. Vérifiez par conséquent que la page en question soit bien intégrée à l’arborescence du site et idéalement qu’elle reçoive elle-même des liens entrants. A noter que ce second point n’est pas un critère sine qua non de sélection puisque, dans le cas échéant, vous pourrez y palier en générant des backlinks de second rang (ou « tiers 2 »).

Le texte d’ancrage

L’ancre du lien, qui est par définition le mot ou le groupe de mots sur lequel ce dernier est apposé, a naturellement son importance. Il donne une indication claire à Google, et à fortiori aux autres moteurs de recherche, sur la nature de la relation sémantique qui lie ainsi deux sites. J’ai tendance à penser qu’un lien 100% naturel est par défaut brandé, ou tout du moins désoptimisé. Cependant, les liens optimisés, placés sur des mots clés stratégiques, peuvent avoir un fort potentiel de ranking. Personnellement, je les réserve aux « gros » medias, ou sites de haute autorité, en veillant à ce que la part de liens ayant une ancre dite exacte n’excède pas 10% du total de mes liens entrants.

Le nombre de liens sortants

Le Link Juice, ça vous parle ? Et le fait que celui-ci puisse être anormalement dilué ? Gardez à l’esprit que plus une page comporte de liens sortants, plus son jus SEO sera dilué, c’est-à-dire réparti entre les sites de destination de ces liens. A ce niveau, je vous recommande d’être vigilent autant aux liens présents au cœur du contenu qu’en dehors. Observez la page dans sa globalité, en intégrant le header, le footer et toute autre zone telle que la sidebar à votre analyse. Eh oui, les liens vers les réseaux sociaux sont aussi des backlinks (ils ont de même moins de poids en ‘’nofollow’’ ! Parmi mes outils SEO préférés figure Alyze.info. Il vous facilitera grandement ce travail d’analyse.

L’apparence générale du site ciblé

J’ai longuement hésité à intégrer ce critère à ma check-list en me demandant si je me priverai de me positionner sur un site esthétiquement dépassé, pour ne pas dire carrément moche, s’il satisfaisait l’ensemble des critères évoqués précédemment. Selon moi, il faut en tenir compte, surtout si vous passez par des plateformes de netlinking, à commencer par les plus accessibles, où les sites bâtis pour le SEO par des SEO pullulent. Evidemment, tout dépend du prix du lien ou de la publication dans sa globalité. Quoi que… Un minimum de personnalisation n’a jamais fait de mal ! Allez, messieurs les éditeurs, investissez dans un template premium duquel vous retirerez les crédits. Cela vous permettra de customiser en quelques minutes les couleurs de vos sites pour leur apporter un peu de valeur.

Attention, ces critères d’évaluation d’un bon lien en SEO doivent être étudiés de manière complémentaire, et non individuellement. Si vous tombez sur une pépite qui coche toutes les cases, bravo, vous pouvez foncer ! Si au contraire toutes les conditions ne sont pas réunies, prenez du recul, ou de la hauteur, et demandez-vous si le lien que vous projetez d’acquérir vous sera tout de même bénéfique. La notion de prix peut à nouveau entrer en jeu et même servir à trancher dans le vif. Encore faut-il être en mesure de savoir combien coûte un bon lien ? Nous nous intéresserons à cette autre problématique récurrente en netlinking dans un prochain article.